L’échographie au cours de la grossesse

L’échographie au cours de la grossesse

Pour réaliser cet examen, un capteur émetteur-récepteur (sonde) est glissé sur la peau de votre ventre après application d’un gel destiné à favoriser le passage des ultrasons.

Dans certaines circonstances, il est intéressant d’utiliser un capteur adapté que l’on positionne dans le vagin afin d’être plus proche des structures étudiées. Dans ce dernier cas, le capteur est recouvert par une protection à usage unique. Cela n’est pas douloureux et reste sans danger pour la grossesse.

Cet examen médical nécessite de la part de l’opérateur un maximum de concentration et de vigilance. Ne soyez donc pas surpris de son éventuel mutisme, il sera plus à même de vous faire part de ses constatations lorsque son examen sera fini. Attention, cette exploration, qui ne doit pas être transformée en spectacle vidéo, pourrait être perturbée par la présence de trop nombreuses personnes.

Un rapport de l’examen vous sera remis, accompagné des clichés correspondants.

L’examen au cours de la grossesse comporte quatre parties dont l’importance varie selon le terme :

  • Appréciation de la vitalité (activité cardiaque, mouvements fœtaux, éventuellement Doppler),

  • Étude biométrique par la mesure de certaines parties déterminées afin de préciser la date de début de grossesse (1er trimestre) et de surveiller la croissance (2e et 3e trimestre),

  • Analyse morphologique par l’observation de certaines structures fœtales (organes ou parties d’organe) définies, connues pour leur utilité dans le dépistage de pathologies fréquentes et/ou sévères,

  • observation de l’environnement du fœtus (liquide amniotique, placenta, circulation sanguine….).

La réunion de tous ces éléments constitue un bilan de santé de votre enfant, inaccessible par toute autre méthode, qui renseigne sur son état immédiat mais aussi sur certains risques de pathologie pouvant se manifester plus tard au cours de la grossesse ou même après la naissance.

De très nombreuses malformations sont également détectables et l’amélioration constante du matériel et des connaissances scientifiques accroît régulièrement les performances diagnostiques.

Cependant, tout bilan échographique, même conduit avec compétence, comporte des limites :
- Il est en général plus opportun de concentrer la recherche sur des éléments réellement utiles, c’est pourquoi la majorité des médecins se réfère aux protocoles d’examen préétablis de la Conférence Nationale d'Echographie Obstétricale et Foetale (CNEOF) de juillet 2016.
- Les performances théoriques de l’échographie sont minorées dans certaines situations liées à la paroi maternelle, à la position fœtale ou au terme inapproprié de l’examen, ce qui peut entraîner une mauvaise appréciation de la réalité.
- Tout n’est pas du ressort de l’échographie.

Respectez les périodes conseillées par votre médecin. Habituellement, les examens de routine sont pratiqués à 12, 22 et 32 semaines d’aménorrhée (calculés, en général, à partir du 1er jour des dernières règles).

Bien entendu, certaines situations peuvent amener à pratiquer des examens plus souvent ou à des dates différentes.

La durée de l’examen n’est pas prévisible et dépend des conditions locales et de la complexité du bilan.

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Document établi d’après les recommandations du Collège Français d’Échographie Fœtale et du groupement des Assurances Mutuelles Médicales. Octobre 2001.